Imaginez la scène : une violente tempête s'abat sur la côte, et votre précieux voilier, amarré au port, subit des dommages considérables. La bonne nouvelle, c'est que vous êtes assuré. Mais la mauvaise nouvelle arrive au moment de l'expertise : le coût des réparations dépasse la valeur assurée de votre embarcation. Comprendre l' excédent plaisance peut vous éviter cette mauvaise surprise, souvent amère, et vous permettre de naviguer plus sereinement. Ce concept, malheureusement trop souvent méconnu des propriétaires de bateaux de plaisance, a un impact direct et significatif sur le montant de l'indemnisation en cas de sinistre.
Ignorer cette notion fondamentale peut mener à des situations financières délicates, voire à des litiges potentiels avec votre compagnie d' assurance bateau . C'est pourquoi il est absolument primordial d'en saisir les mécanismes, les implications concrètes, et d'adopter une gestion proactive et responsable afin de protéger au mieux vos intérêts financiers et votre investissement nautique. Une connaissance approfondie de l' assurance plaisance est donc indispensable. Ce guide vous expliquera tout ce que vous devez savoir.
Plus précisément, l' excédent plaisance se définit comme la différence positive entre la valeur de remplacement à neuf (VRN) de votre bateau, c'est-à-dire le prix d'un bateau neuf similaire au moment du sinistre, et la valeur agréée ou la valeur à dire d'expert qui est inscrite noir sur blanc dans les conditions particulières de votre contrat d' assurance maritime . Il est crucial de bien comprendre qu'il ne s'agit en aucun cas d'une option supplémentaire à laquelle vous pouvez souscrire, mais plutôt d'une conséquence logique de l'évolution inévitable de la valeur de votre embarcation au fil du temps, une évolution qui peut être influencée par une multitude de facteurs.
Les causes et les conséquences de l'excédent plaisance : un enjeu crucial pour votre assurance bateau
L' excédent plaisance peut avoir des origines diverses et variées, allant de la simple usure naturelle à des modifications structurelles non déclarées, et peut engendrer des conséquences financières significatives, voire désastreuses, pour le propriétaire du bateau en cas de sinistre. C'est pourquoi comprendre ces causes et ces conséquences potentielles est la toute première étape essentielle vers une gestion efficace et optimale de votre assurance bateau et de votre patrimoine nautique.
Il est donc particulièrement important d'analyser attentivement et de prendre en compte les différents facteurs qui peuvent influencer à la fois la valeur intrinsèque de votre embarcation et l'étendue de votre couverture d' assurance plaisance . Cela vous permettra de prendre des décisions éclairées et responsables, de négocier au mieux les termes de votre contrat avec votre assureur, et, au final, de minimiser les risques financiers potentiels en cas de sinistre, qu'il s'agisse d'une simple avarie ou d'une perte totale.
Les causes principales de l'excédent plaisance : un inventaire précis
De nombreux facteurs peuvent contribuer à la formation d'un excédent plaisance au fil du temps. Il est donc essentiel de les identifier, de les comprendre et de les anticiper afin d'ajuster votre couverture d' assurance maritime en conséquence et de ne pas vous retrouver pris au dépourvu en cas de sinistre. Une bonne connaissance de ces éléments clés vous permettra également de mieux négocier les termes de votre contrat avec votre assureur et d'éviter les mauvaises surprises au moment de l'indemnisation. N'oubliez jamais que la valeur de votre bateau est un élément central et déterminant de votre contrat d' assurance plaisance .
- La dépréciation naturelle du bateau : Avec le temps qui passe, votre bateau perd inévitablement de la valeur en raison de l'usure naturelle des matériaux, du vieillissement des équipements embarqués et de l'obsolescence progressive de certaines technologies. Il est important de noter que la dépréciation comptable, qui est souvent utilisée à des fins fiscales, ne reflète pas toujours fidèlement la réalité du marché de l'occasion. Par exemple, un voilier de construction robuste et bien entretenu, même s'il a 10 ans, peut encore valoir bien plus que sa simple valeur comptable s'il a bénéficié d'un entretien régulier et s'il est équipé d'éléments de qualité.
- Une valorisation initiale incorrecte ou sous-estimée : Une sous-évaluation volontaire ou involontaire de la valeur de votre bateau lors de la souscription initiale de votre contrat d' assurance bateau , souvent motivée par la tentation compréhensible de réduire le montant de la prime annuelle, peut créer un excédent plaisance artificiel dès le départ. Il est donc absolument crucial d'estimer la valeur réelle de votre bateau avec la plus grande précision possible, en tenant compte à la fois de son état général, de la qualité et de la quantité de ses équipements, et des prix pratiqués sur le marché de l'occasion pour des modèles similaires.
- Les modifications structurelles et les ajouts d'équipements onéreux non déclarés : L'installation d'équipements coûteux et performants, tels qu'un système d'électronique de navigation de pointe, un système de chauffage central performant, des panneaux solaires de grande capacité, un propulseur d'étrave ou un dessalinisateur, peut augmenter considérablement la valeur globale de votre bateau. Omettre de déclarer ces modifications importantes à votre assureur contribue directement à la formation d'un excédent plaisance potentiellement préjudiciable. Par exemple, un simple traceur de cartes multifonctions haut de gamme peut facilement augmenter la valeur d'un bateau de 5 000 € à 15 000 € en fonction de ses fonctionnalités et de sa marque.
- Les fluctuations parfois imprévisibles du marché nautique : Le marché nautique, qu'il s'agisse des bateaux neufs ou d'occasion, est soumis à des variations de prix parfois importantes, qui sont influencées par une multitude de facteurs, tels que l'évolution de la demande globale, la disponibilité des matériaux de construction (acier, aluminium, bois, composites…), les innovations technologiques et les conditions économiques générales (inflation, taux d'intérêt…). La pandémie mondiale de COVID-19, par exemple, a entraîné une augmentation spectaculaire de la demande de bateaux de plaisance, combinée à une pénurie de matériaux de construction, ce qui a mécaniquement fait grimper les prix du marché. Les prix des bateaux d'occasion ont ainsi augmenté en moyenne de 12% à 18% entre 2020 et 2022 selon les modèles et les régions.
Il est également important de souligner que le taux de dépréciation d'un bateau peut varier considérablement en fonction de plusieurs paramètres, tels que son type (voilier, bateau à moteur, catamaran…), son utilisation effective (navigation intensive ou occasionnelle), la qualité de son entretien général (carenage régulier, maintenance des moteurs…) et les conditions climatiques dans lesquelles il navigue. Un bateau de course, par exemple, subira généralement une dépréciation plus rapide qu'un robuste bateau de croisière utilisé uniquement quelques semaines par an. De même, un bateau méticuleusement entretenu conservera une valeur beaucoup plus élevée qu'un bateau négligé et laissé à l'abandon.
Les conséquences potentiellement désastreuses d'un excédent plaisance important en cas de sinistre
Un excédent plaisance important et non maîtrisé peut avoir des conséquences financières désastreuses pour le propriétaire d'un bateau en cas de sinistre, qu'il s'agisse d'une simple avarie, d'une voie d'eau ou d'une perte totale de l'embarcation. L'assuré risque alors de ne pas être intégralement indemnisé pour les dommages subis, ce qui peut entraîner des difficultés financières majeures et compromettre son avenir nautique. Il est donc absolument crucial de bien comprendre toutes les implications de l' excédent plaisance et de prendre les mesures préventives nécessaires pour le gérer efficacement et limiter son impact. Souscrire une bonne assurance bateau adaptée à vos besoins est un investissement indispensable pour protéger votre patrimoine nautique et naviguer en toute tranquillité.
- Une indemnisation partielle et insuffisante : Dans le cas où le coût des réparations nécessaires pour remettre votre bateau en état dépasse la valeur agréée mentionnée dans votre contrat d' assurance plaisance , l'assureur ne vous remboursera que jusqu'à concurrence de cette valeur agréée, laissant à votre charge la différence, quelle qu'elle soit. Par exemple, si la valeur agréée de votre voilier est de 60 000 € et que le devis des réparations s'élève à 75 000 € suite à une collision, vous ne recevrez que 60 000 € de la part de votre assureur, et vous devrez assumer le reste à charge de 15 000 €.
- Un reste à charge financier conséquent et imprévu : Vous devrez financer vous-même la différence parfois substantielle entre le coût total des réparations et le montant de l'indemnisation versée par votre compagnie d' assurance bateau . Dans l'exemple précédent, vous devrez donc débourser 15 000 € de votre propre poche pour remettre votre voilier en état de naviguer. Cette somme peut représenter une charge financière très importante, voire insurmontable, pour de nombreux propriétaires de bateaux, en particulier pour ceux qui disposent de revenus modestes.
- Des difficultés financières potentiellement graves : Un sinistre majeur, tel qu'un incendie, une tempête ou une collision avec un autre navire, combiné à un excédent plaisance conséquent, peut mettre en péril l'équilibre de vos finances personnelles et familiales. Vous pourriez être contraint de contracter un prêt bancaire à des conditions défavorables, de vendre des actifs personnels (voiture, résidence secondaire…), ou même de renoncer purement et simplement à la réparation de votre bateau, perdant ainsi un investissement important. Les coûts de réparation d'un moteur marin peuvent facilement atteindre 10 000 € à 40 000 € en fonction de sa puissance et de sa complexité.
- Des malentendus et des litiges avec votre assureur : L' excédent plaisance est une source fréquente de litiges et de frustrations entre les assurés et les compagnies d' assurance plaisance . L'assuré peut légitimement se sentir lésé et floué, tandis que l'assureur peut se retrancher derrière les termes parfois obscurs et complexes du contrat. Une communication claire, transparente et régulière est donc essentielle pour éviter ces malentendus et privilégier une résolution amiable des conflits. Les litiges liés à l' assurance bateau représentent environ 8% à 12% des litiges recensés en matière d'assurance.
Pour illustrer concrètement ce risque, prenons l'exemple de Monsieur Dubois, qui a assuré son yacht à moteur pour une valeur agréée de 150 000 €. Suite à une violente tempête, le coût des réparations nécessaires s'élève à 180 000 €. L' assurance maritime de Monsieur Dubois l'indemnise à hauteur de 150 000 €, laissant un reste à charge de 30 000 € qu'il doit impérativement financer lui-même s'il souhaite récupérer son bateau en parfait état. Cette situation met clairement en évidence l'importance cruciale de bien évaluer la valeur réelle de son bateau et de mettre à jour régulièrement sa police d' assurance plaisance en conséquence.
Comment l'assurance gère l'excédent plaisance : politiques et procédures des compagnies
Les compagnies d' assurance maritime ont mis en place un certain nombre de politiques et de procédures spécifiques afin de gérer l' excédent plaisance et de limiter les risques financiers pour les assurés et pour elles-mêmes. Il est donc indispensable de comprendre ces mécanismes parfois complexes pour anticiper d'éventuelles difficultés au moment d'un sinistre et optimiser au mieux votre couverture d' assurance bateau .
Il faut savoir que ces politiques varient considérablement d'une compagnie à l'autre, en fonction de leur taille, de leur stratégie commerciale et de leur appétit pour le risque. Il est donc essentiel de comparer attentivement les offres disponibles sur le marché et de choisir une assurance plaisance qui soit parfaitement adaptée à vos besoins spécifiques, à votre budget et à la valeur réelle de votre embarcation. Une bonne connaissance des clauses et des conditions de votre contrat vous permettra d'éviter les mauvaises surprises et de faire valoir vos droits en cas de sinistre.
La valeur agréée ou la valeur à dire d'expert : un élément central du contrat
La valeur agréée , également appelée valeur à dire d'expert , constitue la base du calcul de l'indemnisation en cas de sinistre, qu'il s'agisse d'une simple avarie, d'une perte partielle ou d'une perte totale du bateau. Il est donc absolument essentiel de bien comprendre comment cette valeur est déterminée par l'assureur et quelles sont les responsabilités respectives de l'assuré et de l'assureur dans ce processus d'évaluation. Une évaluation précise, réaliste et transparente de la valeur de votre bateau est la clé d'une assurance maritime efficace et d'une indemnisation équitable en cas de problème.
- La valeur agréée est généralement déterminée par l'assureur au moment de la souscription du contrat, sur la base des informations factuelles fournies par l'assuré, telles que la facture d'achat originale du bateau, les factures d'entretien et de réparation, les éventuels rapports d'expertise maritime et les photos récentes de l'embarcation.
- L'assuré a la responsabilité de fournir à l'assureur des informations exactes, complètes et transparentes sur l'état général de son bateau, ses équipements et ses antécédents (sinistres éventuels, modifications structurelles…). L'assureur a la responsabilité de vérifier scrupuleusement ces informations, de poser les questions pertinentes et de proposer une valeur agréée qui reflète fidèlement la réalité du marché.
- Les documents justificatifs qui peuvent être demandés par l'assureur pour déterminer la valeur agréée peuvent inclure la facture d'achat originale, les factures d'entretien et de réparation effectuées par des professionnels, les rapports d'expertise maritime réalisés par des experts agréés et les photos récentes du bateau sous toutes ses coutures. Il est donc primordial de conserver précieusement tous ces documents et de les tenir à la disposition de votre assureur.
Il est important de noter que la valeur à dire d'expert est déterminée par un expert maritime indépendant agréé, qui est mandaté par la compagnie d' assurance plaisance . Cette expertise est généralement réalisée avant la souscription du contrat, afin de déterminer la valeur vénale du bateau, ou en cas de sinistre important, afin d'évaluer les dommages et de déterminer le coût des réparations. Le coût d'une expertise maritime préalable à la souscription d'un contrat varie généralement entre 600 € et 2000 € en fonction de la taille et de la complexité du bateau.
Les clauses de vétusté : un impact significatif sur l'indemnisation
Les clauses de vétusté sont des dispositions contractuelles spécifiques qui permettent à l'assureur de déduire un certain pourcentage de la valeur des pièces à remplacer en fonction de leur âge et de leur usure. Il est donc absolument crucial de bien comprendre le fonctionnement de ces clauses, souvent complexes et formulées dans un jargon juridique, afin d'évaluer avec précision l'impact potentiel sur le montant de votre indemnisation en cas de sinistre.
La vétusté peut en effet réduire considérablement le montant de l'indemnisation versée par votre assureur, en particulier pour les bateaux anciens dont de nombreuses pièces sont susceptibles d'être affectées par cette déduction. Une bonne connaissance de ces clauses vous permettra donc d'anticiper les risques et de choisir une police d' assurance maritime adaptée à l'âge de votre bateau et à votre budget.
- La clause de vétusté linéaire applique une déduction constante chaque année, généralement exprimée en pourcentage. Par exemple, une déduction de 5% par an sur le prix des pièces à remplacer.
- La clause de vétusté progressive applique une déduction plus importante au fur et à mesure que la pièce vieillit. Par exemple, une déduction de 2% par an pendant les 5 premières années, puis une déduction de 5% par an au-delà de cette période.
- Certains contrats d' assurance plaisance peuvent prévoir une clause de vétusté nulle pour certaines pièces essentielles, telles que le moteur principal, la coque ou le mât.
Prenons un exemple concret : si vous devez remplacer une voile qui a 6 ans d'utilisation et que votre contrat d' assurance bateau prévoit une clause de vétusté linéaire de 8% par an, l'assureur ne vous remboursera que 52% du coût de la voile neuve (100% - (6 ans x 8% = 48%)). Il est donc absolument essentiel de lire attentivement et de comprendre les conditions générales et particulières de votre contrat afin de connaître les clauses de vétusté applicables et leur impact sur votre indemnisation potentielle.
L'expertise après sinistre : une étape clé du processus d'indemnisation
L'expertise après sinistre est une étape cruciale et obligatoire dans le processus d'indemnisation. Elle permet à l'assureur d'évaluer précisément l'étendue des dommages subis par votre bateau, de déterminer avec certitude les causes du sinistre et d'estimer de manière fiable le coût des réparations nécessaires pour remettre votre embarcation en état de naviguer. Il est donc primordial de bien connaître vos droits et vos obligations lors de cette expertise, afin de défendre au mieux vos intérêts et d'obtenir une indemnisation juste et équitable.
L'expert maritime, qui est mandaté par votre compagnie d' assurance plaisance , a pour mission d'évaluer objectivement les dommages subis par votre bateau, de déterminer les causes exactes du sinistre (tempête, collision, incendie…) et d'estimer le montant des réparations nécessaires. L'expert doit faire preuve d'impartialité, d'objectivité et de professionnalisme. Il doit respecter scrupuleusement les termes du contrat d' assurance bateau et se conformer aux règles de l'art en matière de construction et de réparation navale. Son rapport d'expertise constitue la base principale du calcul de l'indemnisation.
En tant qu'assuré, vous avez parfaitement le droit de faire réaliser une contre-expertise par un expert maritime de votre choix, si vous estimez que le rapport de l'expert mandaté par l'assureur est incomplet, inexact ou tendancieux. Le coût de cette contre-expertise est généralement à votre charge, sauf si le rapport de contre-expertise contredit significativement le rapport initial de l'expert mandaté par l'assureur. Dans ce cas, les frais de contre-expertise peuvent être pris en charge, en totalité ou en partie, par votre compagnie d' assurance bateau .
Les options d'assurance complémentaires : pour une protection renforcée
Afin de se prémunir contre les conséquences financières parfois lourdes d'un excédent plaisance important, les compagnies d' assurance maritime proposent généralement une gamme variée d'options d'assurance complémentaires, qui permettent de renforcer votre couverture de base et de bénéficier d'une indemnisation plus importante et plus complète en cas de sinistre. Il est donc important de bien évaluer vos besoins spécifiques et de choisir les options les plus adaptées à votre situation personnelle et à la valeur de votre bateau.
- La garantie valeur à neuf : Cette garantie particulièrement intéressante permet de bénéficier d'une indemnisation basée sur la valeur de remplacement à neuf du bateau au moment du sinistre, en cas de perte totale ou de dommages irréparables, et ce, sans aucune déduction pour vétusté. Il faut toutefois savoir que les conditions d'éligibilité à cette garantie varient d'un assureur à l'autre, mais elle est généralement limitée aux bateaux de moins de 5 à 10 ans.
- L'extension de garantie pour les équipements : Cette extension de garantie couvre spécifiquement les équipements coûteux que vous avez ajoutés à votre bateau après la souscription initiale de votre contrat, tels que l'électronique de navigation, le système de chauffage, les panneaux solaires, l'annexe ou le propulseur d'étrave. Elle permet de s'assurer que ces équipements seront bien pris en compte dans le calcul de l'indemnisation en cas de sinistre.
- La garantie "effets personnels" : cette garantie couvre le vol ou la détérioration de vos effets personnels (vêtements, matériel de pêche, ordinateurs portables, etc.) à bord du bateau. Le montant de cette garantie est généralement limité.
Il existe également d'autres options d'assurance complémentaires, telles que la garantie assistance, qui prend en charge les frais de remorquage en cas de panne ou d'avarie, la garantie protection juridique, qui vous assiste en cas de litige avec un tiers, et la garantie "Responsabilité Civile" qui couvre les dommages que vous pourriez causer à autrui avec votre bateau. Il est donc conseillé d'étudier attentivement les différentes options proposées par votre assureur et de choisir celles qui correspondent le mieux à vos besoins et à votre budget.
Stratégies proactives pour maîtriser et gérer efficacement l'excédent plaisance de votre bateau
Maîtriser et gérer efficacement l' excédent plaisance de votre bateau est absolument essentiel pour éviter les mauvaises surprises au moment d'un sinistre et protéger au mieux vos finances et votre patrimoine nautique. Une gestion proactive, rigoureuse et une communication transparente et régulière avec votre compagnie d' assurance maritime sont les clés d'une assurance bateau efficace et d'une navigation sereine.
Mettre à jour régulièrement la valeur assurée : une démarche indispensable
Il est crucial de réévaluer régulièrement, au moins une fois par an, la valeur assurée de votre bateau, en tenant compte à la fois de la dépréciation naturelle liée à l'âge, des éventuelles modifications et améliorations que vous avez apportées, et des fluctuations du marché nautique. Cette mise à jour régulière permet d'ajuster votre contrat d' assurance plaisance en conséquence et d'éviter un excédent plaisance trop important, qui pourrait avoir des conséquences financières désastreuses en cas de sinistre. Une valeur assurée réaliste et actualisée est la base indispensable d'une indemnisation juste et équitable.
N'hésitez pas à contacter votre assureur pour modifier la valeur assurée de votre bateau. Pour cela, fournissez-lui toutes les informations et tous les documents justificatifs nécessaires, tels que les factures d'achat des équipements, les factures d'entretien et de réparation, les rapports d'expertise maritime et les photos récentes de votre embarcation. Conservez précieusement toutes les factures d'achat et toutes les preuves des modifications que vous avez apportées à votre bateau au fil du temps. Ces documents seront indispensables pour justifier la valeur de votre bateau auprès de votre assureur en cas de sinistre.
Déclarer systématiquement les équipements et les modifications : une obligation contractuelle
Il est impératif de déclarer à votre assureur tous les équipements que vous avez ajoutés à votre bateau et toutes les modifications structurelles que vous avez réalisées, qu'il s'agisse de l'installation d'un nouveau moteur, de la pose d'un nouveau mât, de l'ajout d'un système de chauffage ou de la modification de l'aménagement intérieur. Omettre de déclarer ces éléments peut entraîner une réduction substantielle de l'indemnisation en cas de sinistre, voire la nullité pure et simple de votre contrat d' assurance plaisance . Une déclaration complète et précise permet d'adapter votre contrat d'assurance à la valeur réelle de votre bateau et de naviguer en toute sérénité.
Contactez votre assureur par téléphone, par courrier ou par email pour déclarer les équipements et les modifications. Fournissez-lui les factures d'achat et les descriptifs techniques des équipements que vous avez installés. Soyez précis, exhaustif et transparent dans votre déclaration. Une déclaration incomplète ou imprécise peut être interprétée comme une fausse déclaration et entraîner des sanctions sévères, allant de la réduction de l'indemnisation à la nullité du contrat.
Choisir une assurance bateau adaptée à vos besoins : un investissement à long terme
Prenez le temps de comparer attentivement les différentes offres d' assurance bateau disponibles sur le marché et choisissez un contrat qui soit parfaitement adapté à vos besoins spécifiques, à votre budget et à la valeur réelle de votre bateau. Lisez attentivement et comprenez toutes les conditions générales et particulières du contrat. N'hésitez pas à poser des questions à votre assureur pour clarifier les points obscurs et obtenir des explications claires et précises. Une assurance bateau adaptée est la garantie d'une protection efficace et d'une navigation sans soucis.
- Vérifiez attentivement les garanties proposées et leur étendue (dommages accidentels, vol, incendie, tempête, etc.).
- Comparez les montants des franchises et les exclusions de garantie (types de sinistres non couverts).
- Demandez des devis personnalisés à plusieurs assureurs afin de pouvoir comparer les prix et les garanties.
- N'hésitez pas à négocier les conditions de votre contrat avec votre assureur afin d'obtenir les meilleures garanties au meilleur prix.
- Assurez-vous que votre contrat couvre bien les zones de navigation que vous fréquentez.
Voici quelques questions importantes à poser à votre assureur avant de souscrire un contrat : Comment la valeur de mon bateau est-elle déterminée ? Quelles sont les clauses de vétusté applicables et comment sont-elles calculées ? Quelles sont les garanties proposées et quels sont les montants de couverture ? Quelles sont les franchises et les exclusions de garantie ? Comment puis-je modifier la valeur assurée de mon bateau en cours de contrat ? Comment puis-je déclarer un sinistre et quelles sont les pièces justificatives à fournir ?
Faire réaliser une expertise régulière de votre bateau : une précaution utile
Faites réaliser une expertise régulière de votre bateau par un expert maritime agréé et indépendant. Cette expertise permet d'évaluer précisément la valeur vénale de votre bateau, de détecter les problèmes potentiels (osmose, corrosion…), et de vous conseiller sur les mesures à prendre pour maintenir votre bateau en bon état et préserver sa valeur. Une expertise régulière est un investissement rentable à long terme, qui vous permettra de naviguer en toute sécurité et de préserver votre patrimoine nautique.
L'expert maritime doit être indépendant et impartial. Il doit posséder une connaissance approfondie des bateaux de plaisance et des techniques de construction navale. Il doit être agréé par une organisation professionnelle reconnue, telle que la Confédération Européenne des Experts Maritimes et Fluviaux (CEEMF). L'expertise maritime permet de déterminer la valeur vénale du bateau, d'évaluer son état général, de détecter les éventuels défauts cachés et de formuler des recommandations pour améliorer la sécurité et la fiabilité de l'embarcation. Les critères à prendre en compte pour bien choisir un expert maritime incluent son expérience, ses qualifications, sa réputation, ses références et ses honoraires.
Il est donc essentiel d'avoir une communication transparente et régulière avec votre compagnie d' assurance bateau , de faire preuve de proactivité dans la gestion de votre contrat et de prendre les mesures nécessaires pour protéger votre patrimoine nautique. En comprenant les causes et les conséquences de l' excédent plaisance , en mettant à jour régulièrement la valeur assurée de votre bateau, en déclarant systématiquement les équipements et les modifications et en choisissant une assurance maritime adaptée à vos besoins, vous pouvez naviguer en toute sérénité, en sachant que vous êtes correctement protégé en cas de sinistre.